Actions inclusives et citoyenneté mondiale en Côte d’Ivoire

Programme inclusif de formation et accompagnement agricoles

L’agriculture est un domaine critique dans lequel on retrouve plus de 60% de l’emploi (BAD 2015) en Côte d’Ivoire. C’est un secteur essentiel qui permet la hausse des revenus des ménages ivoiriens, des moyens de subsistance durables et l’amélioration de la sécurité alimentaire sur le continent. Cependant, la place des femmes dans ce secteur est aujourd’hui précaire, car elles reçoivent généralement peu ou pas de rémunération et ont un accès limité à du financement et à des intrants de qualité. 

Créer des programmes coopératifs inclusifs, c’est donner aux femmes les opportunités dont elles ont besoin pour augmenter leur participation tout au long de la chaîne de valeur agricole. Ces derniers leur permettront de réaliser leur plein potentiel et par la même occasion de soutenir l’essor économique africain dans son ensemble. Cela passe par l’accès à la propriété foncière, l’accès au crédit et aux services financiers, les compétences et connaissances de l’agro-technologie et l’accès à des services de vulgarisation pour ne citer que ces derniers.

L’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV) est un bel exemple d’Établissement Public National (EPN) à caractère administratif qui a pour mission de fournir une aide pour l’amélioration de la commercialisation des produits vivriers en Côte d’Ivoire. Placé sous la tutelle technique du Ministère en charge du Commerce, et sous la tutelle financière des Ministères en charge du Budget, de l’Économie et des Finances, l’OCPV réalise ses activités autour de 3 axes principaux à savoir, la diffusion d’information et d’outils économiques d’aide à la décision, la promotion commerciale des infrastructures de mise en marchés et, enfin, l’encadrement et l’assistance des opérateurs.

Autonomiser les femmes sur le continent

La plupart du temps, les contraintes auxquelles font face les femmes en quête d’inclusion économique dans les filières agricoles sont interdépendantes. En effet, la participation des femmes tout le long de la chaîne de valeur, de la production à la commercialisation en passant par la transformation semble être influencée par des facteurs sociaux et économiques. Traditionnellement sur l’ensemble du continent, les récoltes sont produites et commercialisées par les femmes alors que les hommes ont tendance à dominer où le capital circule et dès lors où équipements et technologies de pointe sont introduits. 

Cette limite aux capitaux chez les femmes a un impact sur leur accès à l’entreposage des récoltes, à leur accès aux crédits et services financiers et à leur capacité d’investir dans des moyens de production (le transport,  la transformation ou l’agro-technologie). Par conséquent, cela affecte intrinsèquement la rentabilité de leur commerce, leur capacité à étendre leur activité et renforce ainsi leur insécurité alimentaire.

L’ouverture d’opportunités économiques passe par le développement de partenariat entre institutions financières et autorités gouvernementales afin de permettre l’inclusion et le soutien financier aux petits exploitants. De plus, cibler et promouvoir les initiatives entrepreneuriales devrait répondre au défi d’expansion rencontré par les actrices féminines dans la chaîne de valeur agricole à petite et grande échelle. Enfin, il faut pérenniser la promotion de l’égalité des genres et le développement de la citoyenneté mondiale en Côte d’Ivoire afin d’avoir un impact direct sur le capital social de la femme.

Références : 

1. Office d’aide à la communication des produits vivriers : régulateur de la commercialisation intérieure des produits vivriers.  https://www.ocpv-ci.com/index.php
2. Africa Development Bank (2015). Economic Empowerment of African Women through Equitable Participation in Agricultural Value Chains. Récupéré sur Afdb: https://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Publications/Economic_Empowerment_of_African_Women_through_Equitable_Participation_in___Agricultural_Value_Chains.pdf