Le volume 3 des Audacieux·ses a été tourné de l’automne 2022 à l’hiver 2023 dans 4 de nos pays d’intervention : le Pérou, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Burkina Faso. En plus des acteurs et actrices de changement que nous pouvons voir dans les vidéos, de nombreux.ses autres étaient au rendez-vous derrière la caméra, qu’il s’agisse de l’équipe à Montréal, des employés.es, volontaires et stagiaires sur le terrain, ou encore des équipes de tournages locales recrutées dans chacun de ces pays.
Nous avons discuté avec différents.es intervenants.es afin de mettre en lumière le processus derrière ce projet de grande envergure :
- Maud Pidou, Responsable – Campagnes et mobilisation
- Ève Lacroix, Adjointe aux communications et à la mobilisation
- Amadou Diabagaté, Représentant pays, Côte d’Ivoire
Quelques photos des tournages en Côte d’Ivoire
Crédit : Ralph Groupe Studios
Maud, de Montréal à Abidjan, tu as assuré la gestion de ce projet du début à la fin, en plus d’être présente sur le terrain au moment des tournages. Peux-tu nous parler de ton expérience ?
Ce fut un projet à la fois prenant et passionnant! 6 mois de travail, 6 vidéos, 4 pays de tournage et de nombreuses personnes différentes impliquées dans les pays concernés et au Québec pour un résultat dont je suis très fière. Même si ce ne fut pas de tout repos! J’ai eu vraiment beaucoup de plaisir à sortir de mon bureau montréalais pour assister aux tournages en Côte d’Ivoire et au Sénégal, et rencontrer les personnes qui font la SUCOmmunauté. Ces vidéos ont pour but de mettre des visages sur une mission et des histoires derrière les projets que nous menons, et même pour l’équipe cela a été émouvant de voir le résultat final. On a déjà hâte au volume 4 !
Ève, peux-tu nous parler de ton rôle dans l’élaboration du volume 3 ? Quels sont les défis d’assurer la logistique d’un continent à l’autre et entre les différentes parties prenantes ?
J’ai appuyé Maud à la coordination du projet, principalement pour les vidéos tournées au Burkina Faso et au Pérou. C’est moi qui faisais directement les suivis avec les équipes de SUCO dans ces deux pays. J’ai de plus fait partie des comités de sélection pour les vidéastes. Ce sont les équipes terrains qui sélectionnaient, avec les partenaires, les protagonistes des vidéos. J’ai fait des suivis quant aux calendriers de tournage, aux dates et aux modalités de remise des fichiers vidéos et audios, afin d’assurer le respect des échéanciers. Je me suis assurée qu’on donne la même information à tous·tes les vidéastes pour les paramètres de captation d’images, afin de garantir une uniformité entre les vidéos des différents pays.
J’ai également participé à la post-production de la série et à sa préparation pour la diffusion. Nous avons travaillé en collaboration avec l’équipe de CC Lab, qui a fait le montage des volumes 2 et 3 des Audacieux·ses. J’ai notamment participé à la sélection du mood board — soit l’identité visuelle de ce troisième volume. J’ai appuyé Maud avec les suivis du montage des vidéos : approbation des séquences choisies et de leur ordre, de la musique et de l’infographie. J’ai enfin fait la révision et l’intégration des sous-titres.
Au niveau de la logistique, de manière générale, ça s’est très bien passé. Voici quelques défis que j’ai pu identifier :
- Il fallait s’assurer que tout le monde ait la même vision du projet, malgré la distance et les différents contextes.
- Bugs techniques liés notamment aux modalités d’envoi des fichiers : la connexion Internet ne permettant pas toujours d’envoyer les clips tournés par WeTransfer, il a fallu se coordonner avec une stagiaire qui rentrait du terrain pour qu’elle nous apporte des fichiers sur un disque dur.
- Beaucoup de personnes impliquées et beaucoup d’aller-retours entre les différentes parties prenantes : ça requiert une communication efficace ! Heureusement, tout le monde impliqué s’est montré disponible et mobilisé, d’autant plus qu’on travaillait dans des délais serrés.
Bref, ce fut un projet passionnant ! J’aime les histoires à succès et découvrir des portraits de personnes qui ont un impact positif dans leur milieu. Nous pouvons définitivement nous inspirer de ces acteurs et actrices de changement. Ce fut également l’opportunité d’acquérir une expérience inestimable au niveau de la gestion de projets. J’en suis très reconnaissante et je suis fière du résultat final.
Amadou, en tant que représentant pays de SUCO en Côte d’Ivoire, peux-tu nous expliquer le processus de sélection des intervenentants·es que nous voyons dans les vidéos ? Et comment as-tu vécu cette expérience de manière plus globale ?
Plus tôt dans l’année, Maud et Sabrina Gemme (chargée de projet au volontariat) m’ont parlé de leur future mission en Côte d’Ivoire avec les objectifs du projet de tournage portant sur le Programme de stages internationaux pour les jeunes de 2018-2023.
Et ensuite, elles m’ont demandé de leur proposer des contextes à filmer ainsi que des partenaires et des personnes ressources pour les appuyer.
J’ai proposé ces partenaires pour créer de la diversité et de l’originalité des contextes, parce qu’il y avait de la matière concrète à aller capter sur le terrain :
- Coop-CA-CAPRESSA pour le fait que ce partenaire a reçu une volontaire en agroécologie paysanne en mode virtuel et la seule coopérative parmi nos 6 partenaires d’alors. De plus, ce partenaire présente une situation de terrain (plantations de cacaoyer et d’hévéa), tout en ayant un groupe de femmes dans la filière manioc (transformation et commercialisation de manioc). Donc, avec ce partenaire, on recoupe les 3 axes thématiques de SUCO : systèmes alimentaires viables, résilience au changement climatique et droits et participation des femmes.
- Jeunes Volontaires pour l’Environnement Côte d’Ivoire : ce partenaire a comblé deux postes de stagiaires en communication avec la même stagiaire (en mode virtuel et présentiel). Ce partenaire est aussi composé de jeunes activistes en matière de justice climatique. Le Ministère des relations internationales et de la francophonie du Québec, à travers SUCO, a financé un projet en agroécologie et la stagiaire PSIJ a appuyé le partenaire dans la capitalisation des bonnes pratiques agroécologiques de ce projet. De plus, sur le terrain, un volontaire PCV travaille de proximité ce partenaire en recherche de financement.
J’ai également proposé Joëlle Murara et Kety Germonne Vodounou (volontaires PCV) et Livia Alice Okengue Rovariah (Stagiaire PSIJ) pour accompagner l’équipe de tournage sur la base de leurs connaissances de terrain. Elles sont déjà avec les communautés, ont de l’entregent et sont des contacts faciles, ce qui peut rassurer les partenaires et les communautés à se lâcher en sécurité.
En plus de proposer des partenaires et des volontaires et stagiaires, mon rôle a été de faciliter l’organisation sur le terrain de la mission, les contacts avec les partenaires, l’explication des objectifs du film, l’assignation de tâches aux collègues volontaires et stagiaires choisis en vue d’assurer une meilleure planification de la logistique, de l’accueil du personnel venu de Montréal pour assister au tournage. C’est une première expérience que j’ai beaucoup aimée et j’en suis fier.
Revoyez l’intégralité du volume 3 ici !
Ce projet a été rendu possible grâce au soutien financier d’Affaires mondiales Canada