Soyons sincères. Toute arrivée sur les lieux d’une nouvelle expérience en solidarité internationale ne génère pas les mêmes réactions émotionnelles d’une personne à l’autre. Il y a ceux et celles qui aiment immédiatement tout du nouveau lieu où ils vivront. Tout y est magnifique, stimulant, attachant, génial quoi! Ils n’y voient que du positif… Jusqu’aux insectes qui s’en permettent! De l’autre côté, il y a ceux et celles qui y mettent un plus long moment et qui doivent faire un plus grand effort pour s’acclimater. Ce n’est pas un tout inclus tout de même! Par contre, ces émotions ne sont pas immuables. Elles changent de semaine en semaine, de jour en jour. Préparez-vous à embarquer dans des montagnes russes!
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Ceci étant dit, mon arrivée au Nicaragua a provoqué plusieurs réactions dans mon petit coeur (l’estomac étant assez stable, merci!) Au commencement, j’y ai tout de suite aimé les fruits, les jus, la nourriture, le soleil, les montagnes, le désordre, le rythme, le pouls de la vie, la chaleur (les -30°C ne sont pas pour moi!). Bien entendu, la langue est un obstacle considérable, l’espagnol n’étant pas tout à fait ma langue maternelle. Il faut aussi s’attendre à perdre ses repères, à entendre de nouveaux bruits très inquiétants ou dérangeants (tss tss), à sentir des odeurs jusque alors inconnues de notre fosse nasale, et à voir des insectes qui n’existaient qu’en photo dans notre manuel de biologie. Même notre corps semble être différent! Tous ces changements font que le sentiment d’être «chez-soi» n’est pas immédiat. Il demande un certain effort d’acceptation.
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Pour moi, cette acclimatation, est grandement possible grâce aux gens, ce point d’ancrage qui nous fait voir un nouvel angle à la solidarité internationale. Dès le départ, il faut s’ouvrir et saisir toutes les opportunités de créer des liens. C’est grâce à toutes les nouvelles expériences qui en découlent qu’on peut prendre possession de cette nouvelle vie. L’apprentissage de ce sentiment d’être chez-soi, de connaître les petits recoins et subtilités de notre communauté, de connaître ses gens, c’est ce qui pousse à vouloir rester jusqu’au bout, c’est ce qui motive mes journées. L’effort en vaut le détour et le résultat est inestimable!
Par Catherine Fallon, Conseillère en nutrition ( programme PSIJ), Nicaragua
Le Programme de stages internationaux pour les jeunes (PSIJ) est réalisé avec l’appui financier du gouvernement du Canada accordé par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.