Réagir à la dernière minute, s’adapter au contexte régional, et s’impliquer activement dans notre communauté d’accueil, c’est aussi ça, être volontaire avec SUCO ! Depuis quelques semaines, des pluies diluviennes s’abattent sur plusieurs régions du Pérou, entraînant inondations et glissements de terrain. Puisque j’étais basée à Lima, je croyais que mon mandat comme conseillère en nutrition pour le Réseau d’agriculture écologique du Pérou (RAE Perú) ne serait pas perturbé. Erreur ! Les changements climatiques nous affectent tous et toutes, car ils modifient l’environnement et donc les pratiques agricoles, la sécurité alimentaire et, enfin, l’accès à une alimentation saine.
L’état d’urgence déclaré dans plusieurs régions du Pérou
Après avoir constaté l’état d’urgence dans le secteur agricole des régions de Piura, La Libertad, Lambayeque et Lima, où interviennent les partenaires de la RAE Perú, la nécessité d’être solidaire s’est manifestée. Les inondations et les glissements terrain ont causé d’énormes dégâts : des agriculteurs et des agricultrices ont perdu leurs récoltes et leurs troupeaux d’élevage ont été durement touchés. Il fallait donc s’organiser ! Un comité multisectoriel a donc été créé avec des organisations de la société civile œuvrant en agriculture et alimentation, ainsi qu’un regroupement de producteurs et productrices. L’objectif du comité est de proposer des actions humanitaires de réhabilitation et de reconstruction des zones gravement affectées. Par l’entremise de la RAE Perú, l’un des principaux acteurs de ce comité, j’ai été invitée à réfléchir conjointement à des actions que nous pouvons entreprendre en marge de celles réalisées par l’État.
Des enjeux nutritionnels bien présents
Mon rôle de nutritionniste s’est alors vu élargi à un nouveau pays, soit le Pérou; à une nouvelle expertise, soit le milieu agricole; et à une situation hors du commun, soit l’état d’urgence actuel dans lequel baigne le pays. Une crise alimentaire pourrait survenir à tout moment puisque les récoltes sont gravement compromises. En plus, l’inondation des terres retarde l’ensemencement et limite le transport vers les marchés régionaux, ce qui réduit largement les revenus familiaux. C’est en ayant en tête la boucle de l’insécurité alimentaire que j’ai voulu ajouter mon grain de sel. Les enjeux nutritionnels sont présents à l’échelle mondiale, que ce soit par la dénutrition ou la malnutrition. La disponibilité d’aliments sains qui répondent aux besoins nutritionnels de chacun et chacune, l’accès à ces aliments grâce à des ressources financières suffisantes et à la stabilité de l’offre sont essentiels pour préserver la santé de la population, et particulièrement celle des enfants.
Faire sa part comme membre de la société civile
Ce qui ressort de cette première rencontre est la solidarité et la volonté d’agir, peu importe l’ampleur qu’auront les actions posées. Même si je n’ai pas vécu personnellement les inondations au Pérou, je considère qu’il est important de faire sa part comme membre de la société civile. Étant donné les nombreuses pertes agricoles, la survie immédiate des agriculteurs et des agricultrices familiaux dépend de leur possibilité d’écouler rapidement les produits alimentaires épargnés par les inondations. C’est donc en consommant des produits locaux et de saison disponibles dans tous les marchés écologiques de la ville, que nous pouvons les appuyer de manière concrète. Aucun geste n’est un trop petit geste !
– Par Amélie Bertrand, volontaire en nutrition au Pérou
Au Québec, la meilleure façon de soutenir les Péruviens et les Péruviennes victimes des inondations est de faire un don.
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