Le deuxième rapport du GIEC est sorti ce lundi 28 février et le constat est sans appel. Dans la lignée du premier rapport publié en août dernier, ce deuxième volet se concentre sur les mesures d’adaptation nécessaires à mettre en place face aux changements climatiques. L’ensemble du document est alarmant mais plusieurs constats nous préoccupent plus particulièrement à SUCO : bien que les changements climatiques touchent l’ensemble de la population mondiale, ce sont d’abord les personnes les plus vulnérables dans les pays du Sud qui en payent le prix et sont directement exposées à l’insécurité alimentaire et à un manque d’accès à l’eau potable; le continent africain est le plus exposé aux impacts des changements climatiques; les gouvernements tardent à mettre en œuvre les mesures nécessaires d’adaptation aux changements climatiques.
« Il est très clair dans le rapport que même si l’Afrique a très peu contribué aux bouleversements climatiques, le continent en subit déjà les conséquences de plein fouet. Nos projets en Afrique de l’Ouest, et ailleurs, contribuent à trouver des solutions avec les communautés locales sur le long terme, adaptées aux territoires et aux contextes, pour transformer les systèmes alimentaires et renforcer la résilience aux changements climatiques de manière durable. Mais, collectivement, nous devons aller plus loin en discutant sérieusement des pertes et dommages à la prochaine COP » – Geneviève Talbot, chargée de programme Afrique et experte en environnement à SUCO.
Dans le même esprit de co-construction et de collaboration au cœur des actions de SUCO, le rapport rappelle notamment l’importance de l’intégration de la résilience climatique dans le domaine du développement. Cette intégration est facilitée par la coopération internationale et par les gouvernements en travaillant à tous les niveaux avec les communautés, et en développant des partenariats avec les groupes traditionnellement marginalisés, notamment les femmes, les jeunes et les populations autochtones, les communautés locales et les populations ethniques.
« Ce que SUCO met en place avec les communautés sur le terrain depuis déjà 60 ans, c’est ce qu’il faut accélérer partout sur la planète à divers égards. Nous devons absolument accroître les efforts pour adapter nos pratiques, notamment agricoles, aux changements climatiques, tout en continuant de limiter les émissions de gaz à effet de serre pour ralentir le réchauffement » – Christian Champigny, directeur général de SUCO.
Chaque rapport du GIEC est un nouveau rappel de l’urgence de se mettre en action localement et globalement, de constater que nous avons collectivement le pouvoir d’agir. SUCO continue de se mobiliser au Québec, au Canada et à l’international, de faire entendre sa voix et celles de ses partenaires, et d’encourager les échanges entre les pays du Nord et ceux du Sud pour trouver des solutions durables et viables.
Maud Pidou
Responsable des communications et projets nationaux
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