Par Mélissa Kabre, collaboratrice en communication à Cotonou, au Bénin.
Bénin
Selon une étude récente de la Banque mondiale, les changements climatiques pourraient contraindre 216 millions de personnes à migrer à l’intérieur de leur pays d’ici à 2025, ce qui pourrait jouer sans doute sur le rendement agricole. L’accroissement de la résilience aux changements climatiques, le développement d’un système alimentaire viable, la réduction des inégalités sociales, exigent aux pays qu’ils apprennent les uns des autres. Cet élan de solidarité évitera de «…ne pas se planter demain», comme le dit bien l’un des slogans de SUCO.
C’est ainsi qu’après les pays des Amériques, SUCO tourne son regard vers l’Afrique dans sa partie ouest. Son mandat : soutenir les actions des populations locales en faveur des systèmes alimentaires viables, la résilience aux changements climatiques et l’égalité entre les femmes et hommes par divers programmes de renforcement de capacités. Du Sénégal au Bénin, en passant par la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo, SUCO a pu développer un partenariat avec 27 organisations locales. Chaque organisation bénéficie de l’accompagnement d’un·e ou de plusieurs volontaires de SUCO à travers le programme de coopération volontaire (PCV).
J’ai rejoint cette aventure en janvier 2022 en tant que volontaire collaboratrice en communication. Mon mandat est d’offrir un appui technique en termes de communication aux organisations locales partenaires à SUCO.
« Les Jardins de l’Espoir » (JDE), créé en 2015, est l’une des organisations bénéficiaires du programme PCV. C’est un consortium de fermes agroécologiques qui mettent sur le marché béninois des produits agricoles produits en respectant les normes agroécologiques. Le but visé de ce consortium est de pouvoir fournir régulièrement aux consommateurs·rices une diversité de produits à un coût raisonnable. En plus d’être un cadre de partage d’expérience et de transfert de connaissances mutuelles entre membres, JDE, à l’échelle nationale, fait la promotion de l’agroécologie. Cela se concrétise au travers de plaidoyers en faveur des agroécologistes, la promotion des métiers verts et la mise en place d’un réseau de partage et de distribution de semences.
« Mon mandat consiste à accompagner de manière continuelle les partenaires de SUCO Bénin dans les domaines de l’environnement en fonction de leurs besoins. Cela se matérialise par la création d’outils tels que la politique environnementale, le plan d’action stratégique en environnement, le plan de mobilisation des Parties prenantes. Il est également question de travailler à la promotion des acquis de SUCO sur le plan environnemental ».
Toujours dans un élan de solidarité, JDE fait partie également d’un collectif qui organise chaque année un camp agroécologique appelé « agrobootcamp ». Des participants·es de nationalités africaines, européennes et caribéennes viennent au Bénin dans le cadre du camp pour une formation intensive en agroécologie et en entrepreneuriat vert en Afrique. Cela produit un impact social important, où l’humain se réconcilie avec sa nature, où sa résilience face aux changements climatique permet aux agriculteurs et agricultrices d’avoir de meilleurs rendements agricoles.
Dans le cadre de mon mandat j’ai eu l’opportunité de visiter deux des cinq fermes agroécologiques à Torri dans le département de l’Atlantique, dont l’une appartenant à Raoudath Bouraïma, présidente de l’organisation « Les Jardins de l’Espoir ». Ce fut une expérience riche en découverte et en apprentissage. J’ai le plaisir de partager avec vous ce court reportage vidéo et photos réalisé lors de mon passage sur les sites.
Crédits vidéo et photos : Mélissa Kabre
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Cet article a été réalisé grâce au financement du Canada accordé par l’entremise d’Affaires mondiales Canada pour le Programme de coopération volontaire.