Soutenir les communautés en toute sécurité
Accompagner en sécurité
S’engager pour un mandat de coopération internationale est une expérience de vie extraordinaire, pour toutes personnes, et plus particulièrement celles qui souhaitent devenir une actrice et acteur de changement dans un projet. Pour l’organisation, toutefois, l’envoi de volontaires à l’étranger auprès de nos partenaires et des communautés ne constitue en aucun cas des activités qui peuvent être prises à la légère sur le plan de la sécurité individuelle et collective. SUCO, comme toute autre organisation, a le devoir moral et légal de s’assurer que ceux et celles qui œuvrent en son nom le font en toute sécurité. En ce sens, ce devoir incombe aussi aux organismes de coopération internationale (OCI) qui participent à des projets internationaux avec l’envoi de volontaires un peu partout dans le monde.
Il est sans surprise de savoir qu’aujourd’hui les activités de volontariat à l’étranger sont ralenties par la pandémie de la COVID-19 qui a frappé de plein fouet le Québec et le Canada ainsi que les pays où SUCO intervient. En réponse à cette situation, en mars dernier, SUCO a réalisé le rapatriement précipité de plus d’une quarantaine de volontaires et employés. es. Après avoir réalisé cette opération, SUCO a souhaité reprendre son souffle et prendre du recul par rapport à cette situation surprenante et pour le moins déstabilisante. En fait, puisqu’une grande partie des activités de l’organisation reposent sur le travail entre les volontaires et nos partenaires sur le terrain, une réévaluation de la sécurité s’imposait ensuite.
En ce sens, une étude approfondie du devoir de diligence des OCI a été effectuée pour nous assurer que nos personnes volontaires et notre personnel continuent de partir vers de nouvelles opportunités d’implication en toute sécurité !
La mise en place d’un système de gestion de la sécurité
À partir du mois de juillet dernier, un nouveau chantier s’est donc mis en place pour étudier la possibilité de relancer les activités de volontariat à l’international. Cela a mené à une belle collaboration entre SUCO et le Bureau international des droits des enfants (IBCR), afin de mettre en commun nos réflexions et nos expertises mutuelles.
Un principe du devoir de diligence d’une organisation est en fait de s’assurer que chaque parti — l’employeur, le personnel et les volontaires, dans le cas qui nous préoccupe — est conscient de ses droits et de ses responsabilités en matière de sécurité individuelle et collective.
En tout temps, mais surtout dans un contexte particulier comme celui de la pandémie de la COVID-19, les responsabilités des OCI en matière de sécurité vont bien au-delà de la sécurité des individus qui partent en mandat. Il est question de la sécurité des partenaires au Bénin, au Burkina Faso, en Haïti, au Honduras, au Nicaragua, au Pérou et au Sénégal, mais aussi des communautés locales visées par les projets, qui risquent d’être en contact avec cette personne venue du Canada. Les réflexions qui ont suivies le travail entre l’IBCR et SUCO ont permis de conclure qu’un redémarrage trop précoce des activités de volontariat pourrait :
- transmettre le message erroné que la situation est revenue à la normale ;
- produire un effet de ségrégation envers le ou la volontaire qui pourrait être perçu comme un·e visiteur·euse non désiré·e dans la communauté ;
- être considéré tel un danger, vecteur potentiel du virus.
De la réflexion à l’action
Ce travail de collaboration réalisé entre l’IBCR et SUCO, qui s’est étalé sur plusieurs semaines, a mené à la production de plusieurs documents permettant d’avoir une analyse détaillée du contexte international actuel afin d’envisager la reprise des activités de volontariat.
Bien que SUCO réalise en continu ses réflexions sur la sécurité des volontaires et dont le devoir de diligence, la crise et cette collaboration avec l’IBCR nous a permis de renforcer notre système de gestion de la sécurité professionnel. Ce système vise à assurer que nos volontaires et notre personnel pourront partir soutenir les communautés auprès desquelles nous travaillons en toute sécurité!
Une conversation avec les partenaires sur le terrain, afin d’avoir l’heure juste sur la situation sur place, est essentielle et plus que nécessaire. D’ailleurs, des rencontres avec nos partenaires seront prévues à cet effet dans les prochains mois.
La coopération internationale en toute sécurité
Certes, le contexte actuel dans lequel nous naviguons ajoute de nouveaux défis aux mandats à l’international, mais ces défis ne sauraient arrêter les activités de coopération, qu’elles soient nationales ou internationales. C’est en prenant la sécurité de la #SUCOmmunauté à cœur que nous réfléchissons au SUCO de demain et que nous poursuivrons notre travail pour contribuer à la souveraineté alimentaire dans le monde.
Renseignements supplémentaires:
Marie-Laurence Bordeleau
Agente – Politiques, normes et sécurité
514 272-3019
marie-laurencebordeleau@suco.org