Le troisième et dernier rapport du GIEC vient de sortir. Alors que le deuxième rapport faisait la liste des mesures d’adaptation nécessaires à mettre en place face aux changements climatiques, ce rapport fait un bilan des émissions de CO2 et donne des options de réduction de ces émissions par grands secteurs. Le constat est assez clair : les émissions annuelles moyennes de la dernière décennie (2010-2019) ont été supérieures à celles de toutes les décennies précédentes. Les prochaines années seront critiques pour améliorer la situation et nous permettre de limiter les changements climatiques et leurs impacts. Pour contenir la hausse des températures à 1,5 °C en moyenne à la fin du siècle, les émissions mondiales de carbone doivent être réduites de moitié d’ici 2030 par rapport au niveau actuel.
Tout n’est pas perdu, nous pouvons encore réagir et agir ! Le rapport évoque plusieurs leviers pour réduire nos émissions, et notamment les modes de production alimentaire et à quel point nous devons absolument nous détacher de l’agriculture conventionnelle. En effet, actuellement 23 à 42 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) sont liées aux systèmes alimentaires, alors que la malnutrition est encore largement répandue. Les émissions absolues de GES des systèmes alimentaires ont augmenté de plus de 20 % au cours de la période 1990-2018. Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC) indique que l’agroécologie offre, en plus d’atténuer les émissions, de nombreux bénéfices pour la biodiversité, la qualité de l’eau et de l’air, mais aussi la sécurité alimentaire qui est de plus en plus fragilisée face aux enjeux mondiaux actuels. SUCO, par son action à l’international, s’emploie à mettre en œuvre des projets agroécologiques et à appuyer les communautés locales à repenser collectivement leurs modes de production.
Un autre point majeur de ce rapport concerne le chapitre sur la coopération internationale. Le GIEC souligne que la coopération internationale est un outil essentiel pour atteindre des objectifs ambitieux d’atténuation du changement climatique. Cela dit, les pays du Nord doivent prendre leur responsabilité : les pays dits en développement sont les plus vulnérables face aux changements climatiques, alors que leur responsabilité sur le long terme est moindre. Il faut donc que les pays du Nord soutiennent ces pays dans leur transition, et que soit abordé la question des pertes et dommages à la prochaine COP pour compenser financièrement les pays du Sud.
Les solutions existent, elles sont disponibles et se mettent déjà en place à certains endroits à travers le monde. Maintenant, nous devons convaincre nos politiques et nos institutions de les déployer à grande échelle, et à en faire la norme !
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Pour lire le rapport complet : https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg3/
Maud Pidou
Responsable des communications et projets nationaux
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